Building peace in the minds of men and women

Débats du PIDC 2018

La signification du #DroitDuSavoir: une histoire humain

Zina Salim Hamu a d’abord appris la photographie dans un camp de réfugiés en Irak, après avoir fui le génocide  des Yézidis fermenté par l’Etat Islamique. Aujourd’hui, la jeune fille de 22 ans utilise les techniques de photojournalisme pour partager son expérience et offrir une voix à sa communauté. 

 


 

Zina était en terminale quand l’Etat Islamique, le 3 août 2014, s’est emparé de sa ville natale, Shingal, dans le Kurdistan irakien, et a commencé à perpétuer le génocide de la population yézidie à travers des massacres, des enlèvements et des conversions forcées. Si la plupart des Yézidis ont été déplacés et ont mené une vie dangereuse, les femmes yézidies sont devenues des victimes de choix pour les membres de l’Etat islamique. Après la mort de son père, Zina n’a eu d’autre choix que de s’échapper par les montagnes dans lesquelles elle vécut pendant neuf jours, avant de se réfugier dans un camp à Kankhe, dans la province de Dohuk au Kurdistan irakien.  

Alors qu’elle vit dans le camp de réfugiés, Zina fait partie des 20 jeunes filles sélectionnées pour participer à un atelier de quatre mois organisé conjointement par Shayda Hessami, une spécialiste des médias franco-kurde et fondatrice d’association AHJ (Aide Humanitaire et Journalisme), et l’UNICEF, qui leur apprend les techniques du photojournalisme. La plupart de ces jeunes filles ont expérimenté la violence, la terreur et l’esclavage sexuel, et le projet vise à leur donner des compétences techniques pour habiliter leur propre expression grâce à des images, à l’ère du digital. En plus de la photographie, le projet apprend aux jeunes filles à se servir d’Internet au même titre que les journalistes : utiliser les moteurs de recherche, gérer une page Facebook/Instagram/Twitter et apprendre à exploiter les opportunités offertes par le digital pour chercher, recevoir et communiquer une information. 

Zina et les autres jeunes filles du programme, intitulé « Techniques photographiques pour habiliter les filles yézidies » ont été encouragées à raconter leurs histoires et celles de leur communauté yézidie à travers le photojournalisme. « Notre but consiste à créer une voix féminine et journalistique au sein de la communauté yézidie », affirmer Shayda Hessami. Le projet établit une connexion directe entre les femmes yézidies et le reste du monde, leur garantissant une plateforme de liberté d’expression totale et offrant au monde une fenêtre sur leurs vies. 

Le programme a inspiré Zina, qui a passé son baccalauréat dans le camp, pour poursuivre une carrière en journalisme. En 2018, à l’âge de 22 ans, Zina a remporté plusieurs prix internationaux de journalisme et célébrant les droits de l’homme, et est devenue une voix pour les Yézidis à l’échelle internationale. Elle a récemment été acceptée dans un programme de journalisme reconnu à l’Université au Canada. 

Les Débats du PIDC, la célébration mondiale pour la Journée Internationale de l’Accès Universel à l’Information, soulignent le pouvoir de l’accès aux technologies de communication et d’information, qui peuvent habiliter des minorités telles que les Yézidis pour parler de leurs expériences, et se faire entendre du reste du monde. 

Inscrivez-vous maintenant pour assister à l’événément à Tunis, en Tunisie, ou restez à l’écoute le 27 septembre.