IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA CULTURE SUR LE DEVELOPPEMENT EN CÔTE D'IVOIRE
Depuis le 18 mai 2015, le Ministère de la Culture et de la Francophonie a lancé à l'Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée (ENSEA), au cours d'un atelier réunissant des experts de l'UNESCO, de l'UEMOA, du PNUD et des experts nationaux, un processus. Ce, dans le but de l'approfondissement de la connaissance de la contribution du secteur de la culture au développement socioéconomique de la Côte d'Ivoire
L’objectif général de cette mesure est d’évaluer la contribution de la culture au développement économique et social de la Côte d’Ivoire et de faire des recommandations à même de renforcer le secteur
De façon spécifique elle vise à :
évaluer le poids de la culture dans l’économie nationale à travers sa contribution au PIB, sa capacité à créer de l’emploi et des revenus dans le secteur formel et sa part dans la consommation des ménages
montrer l’interaction entre la culture et le développement
proposer de grands axes pour l’élaboration d’un plan stratégique de développement du secteur de la culture, notamment des Industries Culturelles et Créatives
lancer un plaidoyer pour susciter l’intérêt des décideurs, des investisseurs et des partenaires au développement à investir dans ce secteur
Cette étude nous donne une idée claire sur l’impact socioéconomique du secteur culturel et développe une grille décisionnelle sur la manière dont l’État pourrait contribuer à créer un environnement favorable à son développement. 1ère du genre en CI, elle favorise une vision inclusive des interactions entre la culture et le développement en allant au-delà des seuls avantages économiques pour explorer les bienfaits plus intangibles de la culture, tels que la cohésion, la tolérance et l’inclusion sociale
L’étude s’appui sur la méthodologie des ''Indicateurs Unesco de la Culture pour le Développement'' (IUCD), fondés sur 7 dimensions se déclinant en 22 indicateurs, dont 3 centraux (i. La contribution des activités culturelles au PIB; ii. L’emploi dans le secteur culturel; iii. Les dépenses des ménages en biens et services culturels) basés sur :
-Le Système de Comptabilité Nationale de l’ONU 2008
-Le Cadre de l’UNESCO pour les Statistiques Culturelles
-Les Normes et directives de l’Organisation Internationale du Travail
Les IUCD mettent en évidence la contribution de la culture au développement économique et social, et démontrent le rôle transversal et catalyseur de la culture pour le développement durable.
Processus participatif, la méthodologique des IUCD s’articule autour de 4 phases:
-préparatoire
-collecte et traitement des données
-analyse des données
-restitution des résultats et plaidoyer
Cette mesure initiée par le MCF provient des recommandations: des réunions du Département des statistiques et de la Politique Culturelle Communautaire de l’UEMOA; des réunions statutaires des ministres en charge de la Culture de la CEDEAO; du Plan d’Action de Nairobi pour les ICC africaines et de l’Agenda 2063 de l’UA; et de la Convention 2005
Les résultats de cette étude contribueront à promouvoir efficacement les politiques publiques pour la culture, et une meilleure intégration de la culture dans les stratégies nationales de développement
Le pouvoir transformateur de la culture est reconnu comme un moteur du développement durable
La culture est envisagée à la fois comme secteur d’activités mais aussi en terme de valeurs et de normes qui orientent l’action humaine
Les statistiques culturelles sont renforcées et un dialogue interinstitutionnel sur la culture et le développement est promu
Les politiques et les stratégies en faveur de la culture et du développement sont renforcées, principalement dans les domaines de: L’économie, l'inovation, l’éducation, la gouvernance, la participation sociale et la communication
Des données sur la culture pour le développement sont disponibles et la production régulière de statistiques culturelles est effectives, à travers : la prise en compte de la culture dans les enquêtes nationales; la production de statistiques sectorielles; la collaboration avec l’INS pour produire des données plus désagrégées sur les activités, les emplois et les consommations culturelles
Les activités, produits et services générés par les ICC sont un puissant vecteur de développement social et culturel en raison de leur double nature – à la fois économique et culturelle.
En fournissant des débouchés pour l’expression créative, l’expérimentation et l’esprit d’entreprise, les ICC favorisent la créativité ainsi que le capital social du pays
Les produits et services culturels produisent des synergies et retombées positives, notamment avec l’accès aux TIC et sur leur utilisation par le grand public
La diversité et la vitalité du secteur culturel au niveau national permettent de mettre en évidence le niveau d’infrastructure et de politique mis en place pour faciliter la conversion de la créativité et de l’innovation en compétences et en esprit d’entreprise, et dynamiser la production d’externalités sociales positives
• Budget de l’Etat
• Contribution du PNUD (prise en charge du consultant culturel /6 000 000 F CFA)
• Contribution de l’UNESCO (appui technique)